Estime de soi

Avant de passer derrière l’objectif, j’ai été modèle pendant plusieurs années. Dans une démarche de développement personnel pour accepter son corps par la photo. 

Quand je me regardais dans le miroir, je n’aimais jamais ce que je voyais : mes seins tombaient, mes fesses n’étaient pas comme je le souhaitais, mon petit ventre me déplaisait. Poser nue m’a permis de découvrir mon corps à travers l’objectif du photographe et non plus mon miroir. Je ne pouvais pas nier que les photos étaient jolies et j’arrivais à me trouver belle.

Poser m’a permis de me réconcilier avec mon corps, de l’accepter tel qu’il est. La différence entre le regard que je portais sur mon corps avant et celui que je porte maintenant est juste hallucinante. J’ai donc fait moi-même de la photo thérapeutique pour accepter mon corps sans le savoir.

En janvier 2018, j’ai décidé de m’inscrire sur un site de modèles avec les photos dont je disposais. J’ai reçu beaucoup de propositions, qui se sont traduites par de nouveaux shootings avec divers photographes. Cela m’a fait un bien fou qu’ils s’intéressent à moi et m’assurent que j’avais un potentiel en tant que modèle.

Vous pouvez découvrir mon travail en photo estime de soi sur cet article.

Je photographie les hommes nus… tous les hommes

Pendant ce travail de développement personnel, j’ai utilisé aussi l’écriture sur un blog qui parlait d’intimité. C’est grâce à cela que j’ai rencontré Albin mon premier modèle. Lorsque j’ai publié les photos de sa séance, j’ai reçu non seulement des encouragements… mais aussi pas mal de propositions.

Un ami photographe que j’admire beaucoup et qui n’est pas un « tendre », m’a assuré que j’avais l’œil et poussé à me lancer. Ce qui s’est fait naturellement avec les demandes qui parvenaient jusqu’à moi. 

De mai à décembre 2018, j’ai réalisé trente-huit shootings. Tous avec des hommes. 

La plupart m’ont confié qu’ils cherchaient depuis longtemps une femme qui photographie les hommes. Tous les hommes. Pas seulement des mannequins. 

Mais les femmes qui photographient les hommes nus, il y en a très peu.

La photo pour accepter son corps, c’est quoi en fait ?

On trouve deux « écoles » dans la photo estime de soi par l’image. Il y a les psychologues qui photographie leurs patient(e)s, en accompagnant la séance d’un discours thérapeutique. Il y a assez peu ou pas du tout de mise en scène avec accessoires, lumières ou de recherche esthétique car ce n’est pas le but recherché. La personne doit s’accepter telle qu’elle est. Sans artifice. La photographie n’est qu’un support.

Je suis plutôt dans la seconde école. Celle des photographes qui accompagne à l’acceptation de son corps grâce à l’art. Il y a une véritable démarche esthétique. Je photographie de façon à ce que les modèles soient à leur avantage. Tant émotionnellement que physiquement. Il faut que tout soit coordonné pour que les modèles soient beaux sur les clichés. Tout ceci les aident à renforcer leur estime de soi, qu’ils se sentent mieux dans leur corps ! C’est ce que les personnes viennent chercher dans mon studio. J’offre bien plus que des clichés souvenirs, je propose un moment privilégié, un temps pour soi, une expérience unique.

A noter néanmoins que je ne suis pas thérapeute. La séance peut tout à fait venir en complément d’un travail psychologique ou de développement personnel avec un professionnel adapté aux besoins du modèle.La photo pour accepter son corps, c’est quoi en fait ?

Comment j’ai su que je faisais de la photo pour accepter son corps

Au départ, je ne faisais que de la photo. Le mot de photo thérapeutique pour accepter son corps s’est imposé avec les témoignages de mes modèles masculins. Beaucoup ont atteint la cinquantaine. Et ce n’est pas de l’exhibitionnisme mais une perte de confiance en eux qui les conduit à pousser la porte de mon studio. Certains viennent parce qu’ils ont été accidentés, brûlés, ont conservé des cicatrices ou encore sont handicapés. Tous voudraient accepter leur corps.

Sur mes photos, ils se trouvent plus beaux et de nouveau désirables. Ce sont ceux qui ont qui, au final, défini ce que je faisais.

Un shooting… Comme si vous y étiez

J’échange juste un peu avec mes modèles avant la séance, soit par e-mail, soit par téléphone. Mais le travail de photo « thérapeutique » commence déjà au moment de faire le premier pas. Oser me contacter ! Oser se lancer dans une envie qui est souvent présente depuis longtemps.

Au début du rendez-vous en revanche, je prends une quinzaine de minutes pour discuter autour d’une boisson chaude. Je souhaite les cerner et découvrir leurs motivations, afin de mieux préparer le shooting. C’est à ce moment que je dévoile le déroulement de la séance, dans le but de les mettre à l’aise. On reste ensemble du début à la fin, en gardant toujours un contact verbal, car j’aime créer une bulle pour eux. Dans le cadre d’une démarche plus holistique (et qui parleront plus à certaines personnes qui relient le corporel au spirituel), je peux proposer un tirage de cartes de l’oracle « les portes de l’Intuition » et voir ce qui se présente au moment présent.

« Oui mais je n’ai jamais posé ! »

La plupart des personnes qui arrivent dans mon studio n’ont jamais posé. Lorsque je déclenche mon objectif sur mes modèles, ils savent que j’ai été à leur place, que je comprends ce qu’ils ressentent. Je les dirige comme j’aime être dirigée. Je m’adapte à eux, je leur propose une scène, je les guide et tout se fait à l’intuition. C’est dans l’instantanéité que j’évolue le mieux. Pour que les poses fonctionnent, elles doivent rester naturelles sans tomber dans la sexualisation. Les accessoires sont là pour jouer et se mettre en scène, mais pas pour érotiser. On est dans la lenteur, l’introspection. C’est un moment pour eux, un cadeau qu’ils se font : être les stars à la convergence des projecteurs et face à l’objectif.

On peut ainsi parler d’une forme d’art quand on pratique la photo pour accepter son corps. Car la séance doit faire du bien, mais elle doit aussi générer de belles photos artistiques. C’est un objectif que je me fixe à chaque shooting. Le shooting en lui-même dure environ 1h30 (offre « Etre soi »). Au fil de la séance, les modèles évoluent dans leur façon de poser et se détendent. Les plus beaux clichés sont souvent réalisés sur la fin.

Comment mon travail est perçu de l’extérieur

« Céline Pivoine, c’est sans doute parce que ton approche est assez atypique, et ta démarche elle-même, que tes photos sont reconnaissables. Il y a une façon très soucieuse du modèle qui t’est propre. D’ailleurs, ce ne sont pas des modèles dans le sens strict, c’est une vraie collaboration, un échange, un partage, un duo… tu ne les diriges pas, tu les orientes… et eux parcourent le chemin, avec toi. Tu n’essaies pas de les rendre beaux, tu les laisses se révéler, et ils deviennent, de fait, beaux .parce qu’ils se lâchent, .ils se libèrent. Et bien, tout ça, fait que tu as ton style, que je reconnais. »

Red Crow sur Facebook – octobre 2022.

Aperçu des différentes séances de photo pour accepter son corps

Séance photo pour accepter son corps pour homme

Séance photo pour accepter son corps pour femme

Couple

Enfant

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