La photographie thérapeutique – Label Estim

1- Pour démarrer

« Dans une photo, nous mettons le sens que nous voulons et nous prenons le sens dont nous avons besoin » – Citation de Judy Weiser qui a développé la technique de la photo-thérapie au Canada. Cette technique est encore assez peu connue en Europe et est surtout utilisée dans les pays anglo-saxons et en Italie. Il s’agit d’une approche d’analyse des images sans recherche artistique. Elle est pratiquée par des photographes formés à cette technique comme Elodie Sueur-Montsenert ou des psychologues. Elle se distingue de la photographie thérapeutique par son approche purement psychologique.

2. Je ne suis pas photographe thérapeute

Je ne suis pas thérapeute mais vous allez découvrir à quel point la photographie peut avoir un impact thérapeutique. En effet, un shooting n’a pas toujours pour objectif d’immortaliser un moment ou de créer un souvenir. Vous pouvez simplement vous offrir une séance photo juste pour votre bien-être. Cette approche ne se substitue pas à une psychothérapie. Au contraire, elle peut venir en complément d’autres outils accessibles pour travailler sur l’estime de soi :

• méditer, se relaxer, prendre soin de soi (soins énergétiques comme le Reiki ou le magnétisme)
• rencontrer différents thérapeutes (psychologue et psychanalyste, hypnothérapeute, sophrologue, réflexologue…)
• pour les plus curieux : connaître les règles de la loi d’attraction, utiliser les fleurs de Bach, la médiumnité, le chamanisme… (pourquoi pas ? Tant que cela fait du bien).

3. Mais je sais écouter mon intuition

C’est quelque chose que je pratique depuis toujours. Plus jeune, je pensais qu’un « ange » me parlait ou me guidait régulièrement (et notamment pendant les périodes de confusion). Je parlais parfois d’une « petite voix intérieure ». Aujourd’hui, après avoir beaucoup étudié et pratiqué plusieurs méthodes de développement personnel, je préfère évoquer l’intelligence intuitive. Et cela me sert énormément dans mon travail photographique. J’explique souvent en début de séance que je vais laisser venir ce qui se présente, je vais suivre mon inspiration. Chaque séance est donc unique et rarement préparée à l’avance.

4- La puissance de l’image

Bien souvent, quand on s’imagine en image, notre mémoire utilise une photo existante grâce à laquelle on se reconnaît. Après un changement important (physique ou psychologique), il peut être réparateur de modifier la mémoire de cette photo en la remplaçant par une image en adéquation avec le présent.

La photographie à effet thérapeutique a pour but de réparer votre estime de soi, de vous réconcilier avec votre image et de réussir à vous faire accepter tel que vous êtes. C’est un révélateur de soi, une expérience qui vous conduira dans les profondeurs de votre être grâce à une introspection.

Anne a commencé par me dire qu’elle n’aimait aucune photo prise d’elle. Jusqu’à dire à son mari : « mais c’est ça que tu vois de moi ? ». Alors, elle décide de se prendre en mains pour changer son regard sur elle. Et voici un extrait de son retour sur la séance :  » Céline a su me mettre en confiance immédiatement. Sa bienveillance et sa douceur ont eu raison de toutes mes craintes. Elle a capté toutes mes facettes, rieuse, sérieuse, câline, espiègle, douce et féminine. » Anne avait choisi l’option maquillage (extrait du backstage).

5. « Une image vaut plus que 1000 mots »

La séance peut conduire à un travail émotionnel permettant de se mettre à nu sans avoir à s’exprimer verbalement et passer par les résistances du mental. Elle amène au lâcher-prise utile à la réalisation de jolis clichés. Pour celles et ceux pour qui la communication verbale peut être difficile, la photographie thérapeutique favorise la mise en action et la connaissance de soi. Il n’est pas rare que les modèles se découvrent comme ils ne se sont jamais vus. La décision de prendre rendez-vous est le premier pas, souvent le plus difficile à faire dans la démarche. Cette action que je visualise comme « se jeter à l’eau » peut parfois prendre beaucoup de temps, de plusieurs semaines à plusieurs années.

6- Les différents cas en photographie thérapeutique (liste non exhaustive)

• les changements de corps (âge, maladie, handicap, accident, prise ou perte de poids, suivi de sleeve…)
• les changements de vie (adolescence, séparation, grossesse, deuil, perte de confiance en soi…)
• les blocages psychologiques (complexes, dépression, sexualité, questions autour du genre, traumatismes violents, l’enfance…)
• les besoins spécifiques (confiance en soi, affirmation de soi, estime de soi, libération de la parole, libération des émotions, (re)trouver sa place…)

7- Le label estim

Le réseau du label Estim a été co-créé par la photographe Priscilla Gissot en 2020. Avec Clélia Guilbot, elles ont conceptualisé la photographie thérapeutique c’est-à-dire : l’estime de soi grâce à la thérapie par l’image et la mise en valeur. Le centre Estim est né à Toulon en 2021. Les premiers ateliers ont aussi vu le jour à ce moment-là. J’ai moi-même obtenu le certificat de formation en novembre 2022 et décidé de rejoindre le réseau instantanément. J’ai aussi signé la charte Estim dont voici les extraits qui résonnent le plus pour moi.
Le photographe :

• exerce la photographie thérapeutique comme un outil libre permettant d’apporter du bien-être à sa clientèle
• s’engage à ne pas écouter ses préjugés et à laisser avant tout son intuition, son empathie et son écoute le guider
• s’engage à travailler sur lui régulièrement pour être plus à l’écoute d’autrui
• n’exerce aucun pouvoir ni aucune direction sur son client, il n’influence pas, il guide seulement avec bienveillance